Résultats des ventes

Sèvres
Résultat : 31.350 € euros / Sotheby’s, Paris, 5 mai 2015

Adjugé 31.350,00 euros

Lot 239

Garniture de cinq vases et piédestaux en biscuit de porcelaine tendre de Sèvres du XVIIIe siècle, vers 1770-1775

composé d’un vase à guirlandes, deux vases à têtes de bouc ou vase bouc Du Barry et deux vases à oreilles, les socles en forme de colonne cannelée à draperies suspendues, retenues par des anneaux ; (petits éclats)

Haut. vases 17 cm, 15 cm, 11 cm ; haut. socles 11 cm et 8 cm
Height vases 6 2/3 in, 6 in, 4 1/3 in ; height bases 4 1/3 in and 3 1/4 in

A SET OF FIVE SÈVRES SOFT-PASTE PORCELAIN VASES AND PEDESTALS, LATE 18TH CENTURY, CIRCA 1770-1775


CATALOGUE NOTE

Les vases de taille réduite en biscuit pour accompagner le surtout d’un service de dessert apparaissent à Vincennes avec le service bleu céleste de Louis XV dont le surtout comportait 72 petits vases en trois grandeurs, 72 petites corbeilles, 72 piédestaux, 24 bobèches et 25 figures en biscuit.
Les premières mentions de vases à oreilles en biscuit apparaissent en décembre 1758, en quatrième et cinquième grandeur. La marquise de Pompadour achète en décembre 1758 six vases à oreilles en biscuit pour 18 livres chaque.

Le vase à guirlandes ou vase chêne à guirlandes, dont la forme est très inspirée du pot-pourri à feuille de mirte semble apparaitre à partir de 1764. Un exemplaire à fond bleu nouveau figurait dans l’ancienne collection du baron Alphonse de Rothschild (Edouard Garnier, La porcelaine de Sèvres, 1889, pl. XXX).

Enfin le vase à tête de bouc également nommé vase bouc Du Barry est produit à partir de 1771.

La comtesse du Barry achète ainsi en 1771 neuf vases à guirlandes en biscuit à 48 et 30 livres, 8 vases à oreilles en biscuit, 4 vases à tete de boucs à 54 livres et des piédestaux. Le roi Louis XV achète également l’année suivante 4 vases à tete de boucs, 4 vases à guirlandes rectifiés, 4 vases à oreilles et des piédestaux à écharpes correspondant à notre modèle, le tout en biscuit.

Ces petits vases en biscuit sont présents dans de nombreux surtouts de table jusqu’à la fin du XVIIIe siècle ; à titre d’exemple, le service acheté en 1779 par Catherine II de Russie comportait 28 vases à têtes de boucs dont 16 sont encore conservés au musée de l’Ermitage (Nina Birioukova, La porcelaine de Sèvre au musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg, 2005, p. 445), le surtout du service livré en janvier 1796 à l’ambassadeur de Venise, Alvise Querini , aujourd’hui conservé à la fondation Querini Stampalia à Venise était également composé de vases à oreilles et vases à tetes de bouc pour accompagner les figures et groupes en biscuit (Elisabetta Dal Carlo, Le Porcellane dell’ Ambasciatore, 1998, p. 178-179).

Malgré le nombre important de petits vases en biscuit vendus par la manufacture au XVIIIème siècle, les exemplaires aujourd’hui connus sont rares parmi lesquels il faut mentionner les trois vases à oreilles conservés au Palais Pitti à Florence et publiés par Svend Eriksen (French Porcelain in Palazzo Pitti, 1973, n° 18 page 51).

 

 

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